De retour dans sa maison d’enfance, à Santa Cruz sur la côte Californienne, Adelaïde Wilson a décidé de passer des vacances de rêves avec son mari Gabe et leurs deux enfants : Zora et Jason. Un traumatisme aussi mystérieux qu’irrésolu refait surface suite à une série d’étranges coïncidences qui déclenchent la paranoïa de cette mère de famille de plus en plus persuadée qu’un terrible malheur va s’abattre sur ceux qu’elle aime. Après une journée tendue à la plage avec leurs amis les Tyler, les Wilson rentrent enfin à la maison où ils découvrent quatre personnes se tenant la main dans leur allée. Ils vont alors affronter le plus terrifiant et inattendu des adversaires : leurs propres doubles.
AVIS
Jordan Peele m’avait hyper convaincu avec son premier film, GET OUT, qui a carrément était mon coup de coeur de l’année 2017. C’était donc avec grand plaisir que je devais voir son second métrage, US. La bande annonce semblait correcte et toujours aussi glauque et l’envie de voir ce film était donc au maximum.
Le premier quart d’heure du film annonce le ton directement. Une ambiance bizarre, des faciès presque figés de la part des protagonistes et une image coloré sans fausses notes. Et puis arrive ces doubles maléfiques… ils sont stoïques, ont un regard glaçant et des mimiques à nous garder en haleine tout le long du film. Bon je dois quand même vous l’admettre, le métrage m’a perdu à la moitié du film, j’avais une impression de ne rien comprendre et ma frustration ne faisait que monter. J’espérais au plus profond de bonnes explications. Quoi qu’il en soit, la famille de « gentille » s’en sort plutôt bien, malgré quelques réactions spéciales du père, mais la mère, la fille et le fils sont impressionnant de réalisme. Les doubles maléfiques sont terrifiants et certaines scènes entre familles sont assez sanglantes. La musique du film m’a également interpellé, notamment l’excellent titre « I got 5 on it » de Luniz, que j’écoutais en boucle dans mon enfance mais aussi des chansons assez stridente (en particulier la première avec des voix d’enfants assez stridentes).
Arrive enfin les 15 dernières minutes ou l’on explique enfin le pourquoi du comment et se twist qui, même si il parait logique, m’est totalement passé sous le nez. Je ne l’ai absolument pas venir et j’avais la bouche grande ouverte devant mon écran, mais au moins, certains comportement s’explique rapidement. Ce film mérite bien entendu un second visionnage pour encore mieux le comprendre.
De plus, Peele nous offre une performance double, puisque l’on a d’une part cette histoire de double qui attaque mais dans un sens un peu plus figuré, un énoncé de l’Amérique actuelle (classe sociale diverse, racisme, discrimination…). Les « attaquants » font donc références aux oubliés du système américain, la classe qui n’a rien dire (d’ou le fait qu’ils soient tous muets). On y retrouve 3 types de classe. La classe très aisée (celle de la famille de Josh), la moyenne (celle d’Adélaide), et la pauvre (celle des sous sol de la ville). Puis il y a de nombreuses métaphores… les lapins, qui prônent un monde de reproduction rapide. Les miroirs, le chiffre 11:11… D’ailleurs, rien que le titre du film donne une indication, US, peut être compris doublement… d’une part le sens propre, US pour NOUS mais aussi US pour United States, qui explique déja grandement sur quoi sera tourné le film. Pour finir, je dirais que dans US, il n’y a ni méchants, ni gentils, justes des êtres « uniques » qui essaient chacun de leurs côté de s’en sortir.